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Projet en cours

   Soutien à l'association

"Espoir et Partage Zaouite el Batha"

                 M'Hamid el Ghizlane

Les origines

En janvier 2018, les fondatrices  de l’association  se sont rendues à  M'Hamid L’ancien et ont été conquises par ce petit village, par l'authenticité et l'hospitalité de ses habitants,  son splendide environnement, par toutes les possibilités de découverte et d'aventure qu'offre sa situation privilégiée au porte du désert.

Mais comment ne pas être sensible aussi  à la dure réalité de la vie dans cette région, le désert qui peu à peu occupe les terres fertiles sous les palmiers, l’eau si rare, les plus de 40º en été, les conditions de vie très précaires des oasiens, le manque de travail,  le confinement et  le manque de perspectives des femmes ?

Comment ne pas se sentir des privilégiées, parfois honteuses de nos dépenses souvent si superflues face aux besoins réels de ces habitants ?

Comment ne pas comprendre la souffrance des habitants devant abandonner ce lieu et cette vie si enracinée en eux pour aller chercher un salaire durement gagné, comme Abdul  au  Qatar, ou pire immigration forcée  à la ville ou à l’étranger avec des situations toujours difficiles et parfois tragiques ? 

Mais aussi constater que certains habitants se battent pour essayer d'améliorer la vie de leur concitoyen, luttent avec le peu de moyen dont ils disposent pour essayer de préserver leur authenticité tout en la modernisant.

 

Nous avons donc  décidé d’agir, en leur apportant notre appui,  et de ne pas nous contenter d’écrire un magnifique commentaire sur notre séjour… et de passer à autre chose.

Le lieu

Situé à 460 kms au sud de Marrakech, à 4h30 (transport routier) de Ouarzazate, M’hamid El Ghizlane (dit "la plaine des gazelles") est une commune rurale d'environ 8000 habitants, aux portes du désert. Elle appartient à la région du Drâa-Tafilalet, l’une des plus pauvres du Maroc.

Elle abrite une oasis, avec une palmeraie s'étendant jusqu'à l'Oued Drâa. C'est du village de M’hamid que jadis partaient les grandes caravanes transsahariennes en direction de Tombouctou et Gao pour le commerce des dromadaires.

Séparés par le lit de l'Oued Drâa, deux villages forment l'ensemble de M’hamid :

M’hamid Jdid - Le nouveau M’hamid

M’hamid Bali - L'ancien M’hamid

Au sein de son oasis, où la route s’efface pour faire place à un splendide désert, où l'oued Drâa disparaît sous le sable, le petit village de M’Hamid l’ancien (70 familles) cherche à survivre face aux problèmes climatiques, désertification, altération des structures sociales traditionnelles, manque de travail et par conséquent risque d’immigration et tout ce que cela implique.

Les bénéficiaires

Il est évident que beaucoup de choses pourraient nous séparer entre européens nantis et oasiens sans ressources ; la langue, la culture, la religion, la tradition, le vécu, les idées reçues de part et d'autre.... Mais à notre grande surprise,  après quelques jours tout cela s'est effacé et a fait  place au respect et à la soif de connaissance  de l'autre, à l'idée que nos différences pouvaient être source de renouveau, qu'une action conjointe pouvait être bénéfique de part et d'autre.

Cela a été aussi possible bien sûr grâce au charisme de notre hôte Ali El Bakkari et à l'hospitalité à la bienveillance de sa famille, ses amis  et à la magie du désert qui nous dépouille du superflu.

 

Nous introduisons ici le personnage d'Ali el Bakkari qui a été l'inspirateur de notre projet et qui sera notre référent au pays pour nos démarches et nos actions, en travaillant en étroite collaboration avec son association sur place. Car nous sommes bien conscients que malgré toute notre bonne volonté, nos visites et nos recherches sur internet, nous devons faire confiance en premier lieu aux protagonistes et à leur connaissance de la réalité pour estimer les besoins et étudier les actions à mener. De plus la barrière de la langue rend difficile certains échanges surtout avec les femmes et les enfants du village  qui ne parlent que très peu le français. Le succès de ce projet repose donc en majeure partie sur la personne qui devra gérer sur place au mieux tout ce que nous pouvons apporter.

Les valeurs qu’il veut défendre au sein de son association, de partage, de rencontre, de formation nous ont parues essentielles dans le contexte de ce petit village peu ouvert au monde extérieur, avec ses coutumes ancestrales, ses rivalités ethniques transmis  de père en fils, la situation de ses femmes dans laquelle la culture, la tradition, le poids souvent écrasant de la famille, le manque d’éducation freinent toutes possibilités d’aspiration personnelle.

 

Arrière-petit-fils d’un marabout très respecté, Ali a depuis tout jeune un rêve qu’il a forgé dans la solitude des grands espaces de sa région durant son enfance et adolescence de nomade au gré des caravaniers qui venaient consulter son grand-père. Son parcours de berger, immigrant à la grande ville, petits boulots de survie, expérience professionnelle,  grâce à un hôtelier hollandais du village voisin, n’ont fait que le renforcer dans ses convictions.

Il a pris le parti  depuis longtemps de prendre son avenir en main et si possible d’entrainer famille, amis et voisins dans son aventure.

Epris de liberté, avide de connaissance, autodidacte, il voudrait être un créateur de rencontre, incarner la personne qui facilite les échanges, être  l’instigateur du  rapprochement   entre personnes que parfois tout sépare, offrir un espace de communication  où nouer des liens  ..

Pour cela il a récupéré une vieille maison de famille juxtaposé à sa kasbah afin d’y loger son association.

Tout son projet vise donc à créer un centre de rencontre et de formation.

De rencontre entre enfants du village, entre oasiens et voyageur, entre artistes locaux et d’ailleurs, entre générations…

De formation et de loisirs pour occuper les enfants, les motiver et les aider à étudier, pour sortir les femmes de leur confinement et leur donner les outils pour le faire, avec  un atelier où les femmes du village pourront venir exercer leur savoir traditionnel, une salle d’exposition- vente d'artisanat et produit locaux.

 

Vous pouvez  avoir de lus amples explication sur son association sur la page web :

https://www.kasbahaladdin.com/fran%C3%A7ais/nos-valeurs/

Nous savons que déjà nombre de ses voyageurs/hôtes/amis seraient volontaires pour participer un temps  aux différentes formations (bien sûr bénévolement).

 

Vous trouvez tout cela utopique ? Mais on vous l’a dit, il s’agit d’un rêve et tout n’est-t-il pas possible dans un rêve ?

Le projet

Après de nombreuses péripéties Ali el Bakkari  a récupéré le ksar Zaouite el Batha, édifié il y a 4 siècles par ses ancêtres,  et depuis 8 ans il construit petit à petit la « Kasbah Aladdin »  au coeur de cette zaouïa chargée de l'histoire familiale, respectant la construction en "pisé" et l’architecture  traditionnelle de la région.  La Kasbah abrite actuellement  différentes constructions, des chambres d'hôte, plusieurs salons à la marocaine, installations intérieures et extérieures.

 

Voulant garder  son indépendance, son idée originale était de financer la partie associative  de son projet avec les bénéfices rapportés par sa kasbah maison d´hôte. L'autre priorité d'Ali étant de donner la possibilité à ses frères, ses amis, ses voisins de rester dans l'oasis, de vivre dignement dans leur village, en leur offrant une opportunité d’emploi.

 

Mais les difficultés sont grandes, manque de financement, éloignement des grands centres touristiques, manque de visibilité, réticence d’une partie de la population, ce qui après huit ans d’effort, parfois de découragement, retarde beaucoup son projet.

Et bien nous avons décidé de lui donner un petit coup de pouce pour qu’il conserve tout son enthousiasme et ses illusions, au profit de toute une communauté.

Après coup je pense qu’Ali a quand même dû être surpris, sinon effrayé, par ces deux mères poules qui voulaient à tout prix soutenir son projet !

Mais je crois qu’il a compris aussi que cela nous a donné un second souffle et que donner est tout au moins, sinon plus gratifiant que recevoir.

Le rêve d'Ali est donc devenu le nôtre et nous allons tout faire pour nous donner les moyens de le réaliser, à travers de différentes actions dont l'appel au cœur, à la participation ….et à la bourse des personnes que nous pourrons entraîner dans notre projet.

 

Notre premier pas a donc été de recenser toutes ces personnes, famille, amis, voyageurs… Et à travers nos différents réseaux cela représente pas mal de monde !

Et comme nous avions besoin de financement pour construire des bases solides , nous avons lancé en octobre 18 un appel aux dons à travers de crowdfunding sur Ulule.com.

Nous avons ensayé d’évaluer le mieux possible les besoin en passant des heures de conversation  avec Ali,  ses frères et ses amis  (et oui, pas encore avec des femmes !) pour qu’ils nous racontent leur histoire, celle de leur village, pour qu'ils nous confient leurs désirs, leurs craintes,  ce dont nous les remercions sincèrement.

Ali a été assez réticent en un premier temps pour accepter cette aide, mais lui qui ne parle que d’ échange et de partage a fini par être convaincu, en acceptant que cet apport pouvait très bien être à double sens, qu’il pouvait également beaucoup apporter aux personnes qui iraient vers lui.

Nous avons récolté 6000€.

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Les objectifs à moyen terme

  • Rénovation et aménagement des locaux de l’association, salle de réunion,

  • Soutien au projet touristique d'Ali

  •  Atelier artisanat, espace exposition

  • Stages de formation, d’alphabétisation

  • Création d’un espace ludique et de formation et d’écoute pour les enfants

  • Création d’un site de partage et de rencontre entre gens d’ailleurs et oasiens, entre génération, entre musiciens de toute part,  avec organisation d’un évènement annuel.                                                                                                                                                                                                    

                                                          

 

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