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les oasis de la vallée du Drâa

1) LE LIEU

           1-1 Localisation

 

La région du Drâa-Tafilalet est une des 12 régions du Royaume du Maroc. 

 

 

         

 

 

 

 

 

 

 

 

1-2    Caractéristique géographiques

La région de Drâa-Tafilalet se caractérise par deux principales zones géographiques et climatiques :

  • la zone du nord où les montagnes du Grand-Atlas peuvent culminer  à plus de 4000 m avec des chutes de neige durant l'hiver ;

  • la zone du sud où les oasis verdoyantes sont entourées par des montagnes d'Anti-Atlas dont la température peut atteindre 48°C durant l'été.

En plus, la région comporte  deux des plus grands ergs  au Maroc (type de désert consistant en une vaste région occupée par des dunes)  que sont erg Chebbi à Merzouga et erg Chegaga à M’hamid el ghizlane .

 

 

 

 

 

 

 

Compte tenu de sa situation géographique, la région se caractérise en général par un climat semi-désertique, désertique à M’Hamid,  avec de très rares précipitations, un ensoleillement très généreux, des étés longs et torrides, des hivers très peu marqués et agréables la journée et des températures pouvant descendre à 0º durant la nuit. Les précipitations sont quasi-absentes toute l'année, avec bien moins de 100 mm par an.

L’aridité du climat et la faible densité du couvert végétal déterminent la nature des sols de la région Drâa-Tafilalet;  Les terres agricoles qui ne représentent que moins de 1 % de la surface totale se limitent aux lits des oueds.

      1-3 Population 

La vallée du Drâa, ancienne route caravanière entre le Sahara et le nord du Maroc, a exercé durant sa longue histoire un important attrait sur des populations venues du sud comme du nord. Il en a résulté un brassage ethnique considérable. C'est de M’hamid que jadis partaient les grandes caravanes transsahariennes en direction de Tombouctou et Gao pour le commerce des dromadaires.

Majoritairement issus de tribus nomades, les habitants de Mhamid se sont sédentarisés durant les dernières décennies suite à de profonds changements géopolitiques (avènement des frontières avec l'Algérie et le Mali),  climatiques (sécheresse chronique) et anthropiques  (construction du barrage de Ouarzazate).

Le changement du climat, la rareté de l’eau, la dégradation du couvert végétal et des sols, face au surpeuplement des oasis et l’explosion des besoins, poussent les gens à émigrer.

Les techniques de production sont restées, dans leur ensemble, traditionnelles. La mécanisation est rare, eut égard à l’étroitesse des propriétés, à l’éparpillement des parcelles et aux arbres peu nombreux.

Les palmeraies, menées en général en culture mixte, permettent la subsistance de nombreuses familles dont les moyens d'existence reposent sur l'exploitation du dattier, des cultures sous-jacentes et des sous-produits que cet arbre prodigue dans un milieu aux ressources particulièrement limitées.  

Cette région enregistre un des taux de pauvreté les plus élevés du pays.

       1-4   Infrastructures

  • Transport : L’accès à la région se fait depuis les aéroports internationaux de Marrakech ou Ouarzazate puis par la route en direction de Zagora. Le réseau routier est en bon état  bien que plusieurs tronçons soient encore en rénovation.  Possibilités de taxis et de locations de voitures à l’aéroport ou en ville et également   transports locaux entre les villes par liaisons régulières de cars. 

  • Ressources hydriques : Dans la région Drâa-Tafilalet les ressources en eau sont composées des eaux de ruissellement que véhiculent des oueds qui prennent leur origine dans le Haut-Atlas, et des eaux souterraines qui sont réparties dans plusieurs bassins hydrogéologiques, et accusent d’importantes fluctuations saisonnières.     

  •   L’eau potable est une ressource naturelle très rare dans la région et la population a développé des techniques d’exploitation des eaux de source, notamment les Khettaras en tant que technique de mobilisation des eaux souterraines vers les oasis.

  • Télécommunication : concernant le réseau de télécommunication la région dispose de réseaux de  téléphone mobile permettant  une couverture assez complète même dans le désert.

  • Électrification :  Le village est connecté depuis une quinzaine d'années au réseau électrique.  Les kasbah aux alentours du village ont recours à des panneaux solaires, si ils ont les moyens d'en acheter.

       1-5  Perspectives

Les problèmes environnementaux dépassent largement les moyens et les compétences des locaux, qui, avec la collaboration d’autres partenaires, tentent d’en atténuer les effets. La grande ambition est de faire de ces zones des destinations touristiques attractives pouvant assurer de l’emploi aux jeunes, afin d’y insuffler une nouvelle dynamique tout en préservant les systèmes écologiques.

Les richesses patrimoniales, reliques de l’histoire,  gravures rupestres, zaouïas, anciennes bibliothèques,  la beauté de la nature qu’offre la bande oasienne au milieu du désert, la clarté du ciel toute l’année, la netteté des couleurs et la nudité des paysages, l’architecture en pisé des ksour, les dunes de sable et la traditionnelle hospitalité des populations, sont les principaux atouts de la région.

M’Hamid grâce à son histoire et à l’origine nomade de nombreux de ses habitants est naturellement une des principales bases de départ de découverte du Sahara pouvant attirer un tourisme écologique, d’exploration,  d’aventure ou fuyant les tours classiques.

L’activité artisanale dans la région  puise sa richesse dans le patrimoine culturel et les traditions locales. En effet, l’artisanat s’est revalorisé dans la région parallèlement au tourisme. Les principales activités artisanales sont : la poterie, citons l’authentique poterie verte rurale de Timegroute, les tapis berbères de Taznakht...

  

Chance économique, il faut néanmoins tenir compte que le tourisme est aussi consommateur de l’eau, de l’espace et grand destructeur de l’environnement.

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